Ma vie de romancière – 20 – Ton univers impitoyable

Créer est d’une simplicité enfantine, partager relève d’un marathon, se faire connaître frôle l’impossible.

Le nombre d’auteurs publiant tous les jours est hallucinant, surtout avec les moyens désormais mis à la disposition de chacun grâce aux plate-formes de diffusion. Evidemment le revers de la médaille de cette démocratisation de l’édition indépendante ou du nombre grandissant de petites maisons d’édition à compte d’auteurs ou à compte d’éditeur provoque un embouteillage monstre sur les sites marchands. Certains auteurs extrêmement connus, possédant une couverture médiatique de premier plan reconnaissent eux-mêmes que la durée de visibilité d’un livre ne dépasse pas désormais trois semaines et pour les plus chanceux trois mois.

Autant dire, qu’avec nos petites pattes besogneuses et sans envergure, notre destin est scellé d’avance et à moins d’avoir un caractère de blaireau (attention, je parle de cette bête qui une fois qu’elle vous mord, elle ne vous lâchera plus à moins que vous vous occupiez de son cas de manière radicale, pas du blaireau en charentaise, caleçon et marcel crade affalé sur un canapé dont d’ailleurs vous pourriez aussi vous occupez de manière définitive lol), donc, à moins d’avoir un tempérament de Warrior et de sortir la hache pour vous faire une petite place dans ce monde de l’édition, votre avenir reste incertain et il ne vaut mieux pas compter sur vos oeuvres pour faire bouillir à marmite. Sauf si vous utilisez vos bouquins pour allumer le feu 😀

Tout ça, pour dire que j’ai encore déraper lol 😀

Ma vie de romancière – Donnez moi une corde que je me pende