Ma vie de romancière – 2 – Les clichés

Abordons un sujet qui fâche : les clichés

Je me marre toujours en lisant les commentaires sur FB où tout le monde critique les clichés de la romance. Les autres genres, je m’en fout un peu, je suis romancière, moi !

C’est vrai que le mec super-hyper-canon-riche-et-connard-qui-ne-veut-pas-s’engager face à la nunuche-vierge-éblouie-en-deux-secondes-par-le-charisme-du-connard, j’avoue que cela me gave aussi.

Pour une lecture de toilettes, celle où vous ne lisez que les dialogues, c’est l’idéal. (oui, j’avoue, j’ose !)

Cependant, reconnaissons qu’un mec lambda, sans sex-appeal, moyen sur tous les bords, ce n’est pas très glamour. N’oublions pas que la romance est un produit destinée aux femmes (bien que mon beau-frère s’enferme dans les toilettes pour lire les vieux Delly de mon… grand-père !) et que les faire rêver reste le principe de base d’une bonne romance.

Rassurez-vous Messieurs (je rêve, aucun homme ne traine ici lol), nous sommes tout de même assez réalistes pour comprendre que le beau mec, sculpté comme un dieu, aux multiples talents et surtout ceux du lit n’est qu’un fantasme d’auteurs romanesques ou de nanas complètement à la masse.

Aparté : Personnellement, je crois encore au prince charmant, à son cheval noir (le blanc, c’est trop salissant, bien qu’une Morgan blanche aux sublimes sièges en cuir… je craque lol), à l’amour éternel, à toutes ces conneries que l’univers entier nous rabâchent à longueur de journée ! Nous n’avons qu’une vie, après tout !

Contrairement aux héros, les héroïnes, elles, s’affublent d’une palette de clichés plus étendues. Une fois de plus, nous sommes supérieurs aux hommes par notre capacité à endosser de multiples rôles, lol.

• soit c’est une jeune fille vierge d’une beauté éblouissante, farouche et qui cède au bel Apollon en moins de trente pages (et la première scène de sexe, c’est l’extase immédiate, autant dire que Monsieur est un sacré Dieu ou le roi de la manipulation mentale ! )
• soit c’est une fille rondouillarde, gauche, malhabile à qui il arrive des malheurs qui attendrissent le super-canon qui découvre enfin le vrai sens de l’amour (à l’endroit ou à l’envers ?)

Aparté : Ne dit-on pas que les hommes préfèrent les grosses ? Encore un cliché, parce qu’il suffit de mettre une photo d’une nana hyper canon sur un abri de bus pour que les mecs se prennent le poteau téléphonique ! Ah ouais, elle est bonne, la meuf ! J’en rigole encore !

• soit c’est une fille enlevée par des extras terrestres et… ah zut, je me goure de genre.
• soit c’est une fille hyper douce, tendre mais au caractère trempé qui apprivoise le méchant héros tatoué au passé torturé et qui devient par la magie de la tendresse de notre héroïne, un agneau bon à faire griller à la broche,
• soit c’est la fille au passé torturé que le beau héros sauvera des flots, (c’est juste pour la rime 😉 )

Tout le monde se plaint de l’abus de clichés et étrangement, il semble bien que les bouquins qui en sont bourrés fonctionnent le mieux !

N’est-ce pas un peu contradictoire ?

Alors, je revendique haut et fort, le droit d’utiliser les clichés à ma convenance, de les triturer ou de les manipuler comme bon me semble, que cela vous plaise ou pas.

Peut-être découvrirez-vous sous l’épaisse croute « clichés » des subtilités inattendues ?

Aparté : Tu crois encore au Père Noël ? Encore un cliché auquel je crois dur comme fer !

Ma vie de romancière – 3 : Je suis snob