Ma vie de romancière – 3 – Je suis snob

Je suis snob !

Au détour de FB, mon presque deuxième chez moi lorsque je daigne y paraître, j’ai à nouveau croisé le terme « snobisme littéraire ».

Tout le monde sait à quoi cela fait référence et je ne perdrai pas mon temps à expliquer que je suis une sous-romancière, inconnue, poilue et ingénue.

Quoi ?

Vous doutez de mon ingénuité ? Je ne vous comprends pas !

Passons et revenons à nos moutons.

J’appartiens à la catégorie des snob littéraires et l’affirme haut et fort.

  • Oui, j’écris de la romance.
  • Oui, je lis de la romance.
  • Oui, J’ADORE la romance.
  • Oui, j’aime me vautrer dans ma fange littéraire où je tâte du beau mâle aux pectoraux… mama mia ! et où l’histoire se déroule comme je l’imagine.

D’ailleurs, je pense que j’ai raté ma vocation. Je me vois bien en inspecteur de police aux retentissants succès à propos de crimes non résolus parce que je devine la fin avant la moitié du livre !

Ouais, mais tu triches. Tu lis toujours les dernières pages !

Chut !

Et la fin téléphonée depuis le premier mot ? J’adore !

On sait exactement où l’on va et la beauté du truc, c’est de se demander par quel chemin l’auteur nous y amènera.

Je le confesse, je suis une snob de la littérature sentimentale parce que, summum du summum, les histoires finissent souvent sur un happy end et une petite larme à l’œil et un cœur gonflé de « c’est chouette la vie ! »

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Pessimiste dans l’âme et m’y accrochant de toutes mes forces, parce que franchement c’est tellement mieux de ne croire en rien et surtout pas en la bonté du monde (deux mots antinomiques à mon sens lol), un brin de légèreté m’évite de lancer ma voiture à 40 km/heure contre le jeune platane aussi gros qu’un manche de pelle pour un suicide collectif (moi, la voiture et le platane).

Je l’avoue, j’ai des tendances autodestructrices.

La preuve, j’écris de la romance et ose l’afficher sur les réseaux sociaux.

Par contre, je m’inquiète de l’ostracisme des « bien-pensants » dénigrant les amateurs du genre.

Je défends la culture, mais bien avant cela, je milite pour la lecture.

Peu importe que cela soit de la romance, un polar à deux balles ou un essai philosophique sur la résonnance des pets de mouches sur la communauté des abeilles.

ob_b1995c_lecture-1Tant qu’une personne lit, y prend du plaisir, renouvèle l’expérience et s’aventure dans des « genres » inhabituels pour elle au fur et à mesure de ses découvertes livresques, elle a à mes yeux bien plus de valeur que les pseudo-intellectuels se délectant de mots tellement savants que même Robert les a oubliés !

À l’heure où le livre perd de son attractivité, offrons à nos lecteurs une part de rêve à défaut d’une œuvre proustienne gravée dans le marbre de l’immobilisme du snobisme littéraire.

Le monde tourne, nous aussi (souvent en bourrique 🙂 ).

Si nous n’y prenons garde, à trop dénigrer ce qui nous semble fade, commercial, sans attrait nous pourrions perdre la portion de consommateurs encore attachés à explorer l’univers imaginaire de la lecture.

N’est-ce pas là que réside sa beauté ?

Vivre maintes aventures au gré de nos envies ?

Écrire possède le même pouvoir : délaisser ce monde de brutes et croire jusqu’à la mort au Père Noël.

Dites, vous croyez que si j’écris au Père Noël, il déposera au pied de ma chaussette trouée un peu de talent ? Quand je vous disais que j’étais naïve lol.

Lisez, lisez, lisez !

Ma vie de romancière – 4 : Mon Mac

7 commentaires sur “Ma vie de romancière – 3 – Je suis snob

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