Ma vie de romancière – 6 – Couvrez ce sein que je ne saurai voir

Couvrez ce sein que je ne saurais voir !

Lorsque l’on décide d’écrire, ou qu’on ne le décide pas d’ailleurs, il est des portions de la vie de romancière que l’on découvre au fur et à mesure de notre parcours initiatique.

abat-jour-lin-fuchsia-ambiance-boudoir

Tout d’abord, la robe rose qui ressemble à un abat-jour, source d’inspiration surtout si elle date du siècle dernier et que.. pardon, je m’égare encore !

Enfin pas tout à fait. Comme l’on dit : l’habit fait le moine, la robe rose porte la romancière à exprimer l’amour mieux que tout autre :).

 

Parlons des couvertures de nos livres, soit entre parenthèses la tenue à afficher pour aguicher le potentiel lectorat.

Le dilemme est de taille, surtout lorsque l’on se promène sur Amazon et que l’on épluche les couvertures – cover, pour les anglophiles – des livres en vogue.

Devant ce choix cornélien, plusieurs possibilités s’offrent à moi :

Mon premier choix, le préféré et ne me demandez pas pourquoi 🙂 

 

Je vous en mets deux parce que nous avons deux yeux !

C’est pour éviter de loucher 🙂

  • Le torse musclé aux six carreaux de chocolat (pas moins, sinon cela fait radin 🙂 et pour lécher la couverture, c’est mieux :)) d’un beau-gosse-super-sexy, le pantalon bas sur les hanches, mais non indécent. Si vous tapez dans la romance-sexy, n’oubliez pas les tatouages pour votre histoire de bad-boy-agneau. Malgré un casting drastique de mes voisins de palier, aucun n’a montré les aptitudes nécessaires pour convenir à la couverture de mon livre.

Mon deuxième choix, tout aussi glamour… enfin presque !

Ne jamais se fier aux apparences ,dit-on !

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Si, si, je vous jure… c’est moi !

  • Me mettre en scène moi-même en nuisette-déshabillé-voile-transparent-rose pour le côté romance à l’eau de rose. Après quelques recherches de positions aguicheuses, mais pas trop, mon côté mannequin non photoshopée n’a pas satisfait mon œil artistique. À part ma poitrine, sans carreau de chocolat, mais plus chargée en mousse chocolat blanc, mes atouts marketing se sont révélés moins frappants que voulu. De plus, je ne désire pas tromper les lecteurs sur la marchandise et que certains pensent que ma romance soit une succession de « hum, ho, ha, oh c’que c’est bon, va y dé… moi » que l’on cachait autrefois sous son lit d’ado. Maintenant, les ados s’exposent carrément en vidéo, cela démystifie le mystère lol.

Mon troisième choix, par défaut 🙂 

240_F_51115766_kC99gnZbKMna2rlRSNacWzNAPmLHumrUVous pouvez même proposer un atelier coloriage 🙂

  • Ensuite vient le côté dessin d’enfant, un peu naïf et suggestif pour éviter de choquer la sensibilité de la ménagère de plus ou moins 50 ans qui se régalent de récits sentimentaux. J’avoue, j’ai un faible pour ces couvertures bigarrées, pepsy, marrantes qui annoncent la couleur sur le contenu du roman. Au moins, aucun risque que je me trompe et que par inadvertance je lise un thriller gore qui en trois mots provoquera un tel bouleversement en moi que deux ans de thérapie seront nécessaires pour empécher que je ne dorme avec une hache comme compagne de nuit pour le reste de mes jours.

Je me suis arrêtée à ces trois possibilités. La romance historique à ses propres dressing-codes qui annoncent immédiatement le type du récit, le policier dépose toujours un verre d’alcool, une arme ou des balles et des taches de sang sur le devant de la scène et le thriller de la noirceur sombre et glauque.

Mais…

Créer une couverture n’est pas aussi simple qu’il n’y parait.

Vous me direz que des graphistes sont là pour justement créer ce que vous-même ne pouvez réaliser.

Aparté : Quand je vois certaines couvertures de ME, je dois dire que je me pose des questions, surtout lorsque je fais un tour sur les sites d’images gratuites ou payantes et que j’y découvre les mêmes images 🙂 et que deux livres exposent les mêmes images à peine retravaillées…. Mais que fait le graphiste !!!!

Mon manque d’impartialité de romancière fait que mes idées arrêtées perturbent grandement la réalisation d’une « cover » parlante, attractive répondant aux normes de marketing en vigueur dans la profession. La preuve, ci-dessous.

Dans notre monde désormais visuel, il semble que le lecteur s’attache (au sens figuré, évidemment lol), à l’emballage plus qu’au contenu et lui accorde plus d’intérêt dans son choix d’achat que le résumé ou même quelques pages feuilletées. Autant dire qu’il est préférable de ne pas se planter sur le message subliminal (à défaut d’être sublime) que vous souhaitez faire passer au public : « achetez-moi, achetez-moi ».

Je rêve de couvertures blanches, moi, sans attrait que le titre (encore), de non-discrimination visuelle et de choix assumé par la lecture et non par l’image !

Je rêve…

La semaine prochaine, je vous raconterai mes épopées « couverturesques » !

Ma vie de romancière – 7 : Correction mon amour

9 commentaires sur “Ma vie de romancière – 6 – Couvrez ce sein que je ne saurai voir

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  1. La couverture ! Je la préfère bien chaude pour les soirées de lecture, au fond de mon lit … Adepte de la liseuse, je suis plutôt 4 éme de couverture , voire à l’extrait pour me laisser tenter par un nouveau livre. Je reconnais malgré tout que l’apparence du livre papier est importante pour la majorité, quand je lisait en papier, je cachais souvent la couverture, j’aime être discret. Bises Romane.

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  2. Je suis choquée pour la vie -appelle mon psy- Je te croyais brune 😦
    Fouettez moi car j’aime les couvertures bien faites, qui révèlent tout autant (c’est à dire juste mettre l’eau à la bouche) que le 4eme de couverture. Je peste lorsque l’héroïne sur la photo est blonde alors qu’elle est en fait rousse dedans, si le gars porte un tatouage de crane sur le torse alors qu’à l’intérieur c’est un « I LOVE MUM ».
    C’est comme les sites web, qui sont pour moi une représentation de l’être ou de l’entreprise qui l’anime et qui, mal agencés ne me donnent pas envie (oui bon déformation professionnelle). Tout comme je peux comprendre que l’on débute et me fait aussitôt tolérante (on a tous commencé un jour). Mais j’ai déjà vu des pros me sortir de ces trucs… beuh, la ce n’est pas sous l’oreiller que risque de reposer ma hache (oula que je suis violente).

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    1. J’adore ton « I love mum » ! J’imagine le gros dur à cuire qui pleurniche illico ou tourne agneau après avoir trucidé la moitié de la terre. lol. Il est bien dommage que l’apparence soit encore la seule chose qui compte 😦

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  3. Ben dis donc, je ne t’imaginais pas aussi sexy. Je suis bien moi maintenant. Jamais je n’oserai poster ma photo avec mon pyjama pilou.
    La couverture d’un roman est son atour majeur pour l’acheteuse compulsive que je suis. Elle m’attire irrésistiblement. Elle m’appelle, elle m’appelle…

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    1. Oh !!!! J’en suis désolée pour toi. La couverture n’a pour moi aucun attrait, je l’avoue et les couvertures actuelles affichant torses musclés ou couples tendrement enlacés, je trouve ça… bof. Je préfère lire quelques pages (et la fin lol).

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        1. MDR ! Tu me diras, il faut nous décomplexer un peu. Je trouve très amusant les regards des gens autour de toi lorsque tu lis un bouquin à la couverture équivoque. Je l’ai testé dans le train et j’avoue que j’ai bien rigolé.

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