Ma vie de romancière – 16 – Question de fente

« — Tu es sûr ?

— Certain, cela ne passe pas.

— Ressaye.

— Non, la fente n’est pas assez large !

— Tu rigoles ? Mets-la dans l’autre sens !

— C’est pareil ! L’es trop grosse !

— Force ! ça finira bien par passer. 

Les gémissements et grognements répondent à des efforts monstrueux que je n’ose pas vous décrire. 

— Je renonce ! La fente ne veut rien savoir !

— Voilà ce que c’est que d’avoir les yeux plus gros que le ventre. À vouloir du gros, cela finit toujours en couille !  »

Ah ! Je vois vos regards pétiller, vos esprits turbiner à plein régime, vos imaginations fertiles partir je ne sais où, mais certainement sur le sujet du jour : la boite aux lettres.

J’entends vos soupirs de déception !

Qu’avez-vous été imaginer ?

Revenons à cette bonne vieille fente de boite aux lettres, source de désespoir lors de l’envoi de certains paquets.

Lorsque l’on publie en auto-édition, il nous arrive parfois d’organiser des événements pour permettre à des lecteurs de découvrir notre travail et de gagner nos livres papier.

Et là, tout à coup, nous nous rendons compte que de petites astuces permettent d’éviter des déboires, minimes soit dit en passant, mais des agacements tout de même.

Je suis adepte de la boite aux lettres et des voitures jaunes. Je n’y peux rien, le taxi de Oui-Oui a marqué définitivement mon imaginaire automobile, je reste fidèle à mes premières amours. 🙂

Ne trouvez vous pas qu’elles se ressemblent ? Oui-Oui conduirait-il une Morgan^⁠1 ? 

À titre d’information, les fentes des boites aux lettres autorisent des envois de trois centimètres. Tout ce qui dépasse ne passe pas. Lorsque, comme moi, vous habitez à un certain nombre de kilomètres d’un bureau de poste ouvert uniquement aux horaires de bureau et que vous-même travaillez sur ces mêmes horaires, autant dire que la bonne vieille copine jaune apposée sur un vieux mur décrépi vous sauve la vie plus d’une fois.

Sauf que… si le paquet ne veut pas passer dans la fente, vous êtes marron !

Astuce n°1 : 

Lorsque vous décidez de publier, pensez au format de votre livre. 

Je sais, c’est un peu bête, mais un centimètre de plus en largeur et en longueur ( voire moins ) et vous passez de 3,5 cm à moins de 3 cm. Et là, la fente, elle avale sans faire la grimace ou gémir parce que vous tentez désespérément de la contraindre à recevoir votre don.

Il suffit de peu, mais cela vaut le coup d’y penser pour ceux qui utilisent les services postaux.

Pour réduire la taille de votre livre, à vous de trouver la bonne solution répondant à vos besoins. Personnellement, j’utilise un interlignage de 1, une police de caractère pas trop gourmande en espace et de faibles retraits de dialogue. C’est pas grand-chose, mais sur le même livre, j’ai économisé plus de 100 pages. La preuve en image.

• A droite le format initial, qui passe pas dans la fente,
• A gauche, le nouveau format qui glisse dans la fente comme une lettre à la Poste 🙂 

Avouez que la différence de lecture est infime !

Et cela pourrait peut-être éviter à certains envois de disparaitre mystérieusement parce qu’ils sont trop gros pour passer dans la fente et que le facteur a la flemme de monter 18 étages et que….

Astuce n°2 :

Tarif « Livres et brochures »

Une autre petite astuce que vous connaissez certainement, mais qu’il est bon de rappeler  et d’utiliser :

• le tarif Livres et Brochures que la Poste applique sur tous les envois hors de France pour promouvoir la culture française. 

J’ai lu ici ou là, qu’il était nécessaire de passer par un bureau de poste pour que cela fonctionne, c’est ce qu’indique les conditions de la Poste sur son site. Personnellement, je poste sans passer par le guichet et (je croise les doigts), cela fonctionne. 

Par contre, il faut impérativement inscrire sur le paquet parfaitement lisible et en grands « Livres et brochures », sinon le monsieur de la poste, il vous gronde 🙂

Attention : Certains guichetier.e.s ne connaissent pas ce tarif ou feignent de l’ignorer. Une simple copie d’écran sur votre téléphone et le tour est joué 🙂 

Ma vie de romancière 17 : Multicartes

¹ Référence à une histoire que quelqu’uns reconnaitront peut-être et, à titre d’information, ma voiture fétiche, adorée, la plus belle de toutes les bagnoles.