Histoire de Noël coquine

Minuit ! L’heure du crime ou du passage du Père Noël pour les grands enfants 🙂 

Interdit au moins de 18 ans ! Soyez pas sage et joyeux Noël à vous. 

Le gloussement me réveille de ma léthargie abrutie.

Je m’étire jusqu’au bout du pied, me trémousse aussi discrètement que possible pour trouver une position un peu plus confortable vu ma situation présente.

Elle rit à nouveau, les yeux rivés sur l’écran de son ordinateur, marmonne des commentaires sur sa lecture du moment. Un feuilleton dont elle nous fait la lecture à haute voix tous les soirs. Ridicule, mais nous pouffons tous de rire des situations rocambolesques de ce feuilleton de noël déjanté. Si Nick apprend qu’il a été surnommé Patrick, il pourrait faire une crise. Rudolph, lui, gonfle la poitrine et se pavane comme un renne dominant, nous regarde de haut malgré ses huit centimètres, brame d’un rire idiot à la moindre occasion.

Je lui glisse un coup d’œil discret. Il détecte mon mouvement oculaire, me sourit de son sourire de renne, trémousse son nez rouge d’un appel évident à ce que je vienne l’embrasser. Il me drague depuis le premier jour. Mais, il peut toujours galoper, il ne m’aura pas comme ça. 

Pour moi, un seul a de l’intérêt. Nick, le beau Nick. Je soupire de béatitude en rêvant à notre père Noël. Cette année, il remplace Chris par intérim et nous n’avons rien perdu au change. Au contraire. Cet éphèbe malicieux nous fait perdre la tête d’un seul de ses clins d’œil ou sourire étincelant.

C’qu’il est beau ! Mes poils en frétillent, mon corps rougit d’excitation, je suis toute chose à la pensée de le voir dans quelques heures ou minutes. Nous sommes le soir de Noël et il ne devrait pas tarder à apparaitre pour la livraison des cadeaux à cette âme en détresse.

La pauvre ! 

Je dévisage cette femme affalée sur son canapé, en pyjama pilou, les cheveux en bataille de lendemain de fêtes, les pieds emmitouflés dans des chaussettes d’un autre âge. La bouteille de vin a pris un coup de gite autant que le crâne de notre hôte. Elle a des circonstances atténuantes face à cette désastreuse situation de se retrouver seule le soir de noël. Elle vient d’arriver en ville et n’a pas eu le temps de rencontrer assez de congénères pour être invitée en cette soirée particulière. A part les amis virtuels qu’elle trimballe avec elle grâce à son ordinateur ou son téléphone, elle est abandonnée comme une vieille chaussette en cette veille de Noël. Elle s’assoupit peu à peu, plonge dans un sommeil alcoolisé, glisse en désordre sur le canapé deux places.

Je soupire de contentement, me trémousse pour délasser mes côtes raidies par la longue attente.

Nick ! Je vais voir Nick !

Mon vœu est à peine émit que le petit vent frais s’infiltre dans la pièce, tourbillonne d’une tornade joyeuse de flocons de neige irisés, de tintement de grelots, d’étincelles de lumières multicolores.

Nick !

Je ne respire plus, contemple en extase le rêve parfait du père Noël. Pas le vieux bedonnant, barbu, gras et débonnaire, lui, il s’occupe des enfants sages. Et encore ! Depuis quelques années beaucoup préfèrent s’assoir sur les genoux de Nick. Mères incluses !

— Salut, se redresse-t-il de toute sa taille de super beau gosse, un rictus coquin à la bouche.

Il me jette un clin d’œil d’étincelles, me balance son sourire d’éclats de lumière, pétille de malice comme à chaque fois que l’on se voit. Il s’approche, caresse mes poils d’une main taquine, me chatouille du doigt. Je suis en feu, rouge tomate, en apnée, décontenancée par sa manœuvre explicite. 

Il veut me fourrer ! C’est le pied total !

Rudolph grogne son mécontentement, le nez plus cramoisi de seconde en seconde. Si ce stupide renne croit que je vais l’embrasser sur le nez pour le voir se transformer un beau gosse sexy, il se goure. Ce n’est qu’une élucubration sans queue ni tête d’humains un peu fêlés ; histoire qu’il a prise pour argent comptant, ce pauvre idiot.

Le ronflement du canapé stoppe net l’approche de Nick. Il se détourne, observe la femme étalée en mode lavette non rincée, la détaille avec une attention réprouvée par le code des pères Noël, qu’ils soient titulaires ou en intérim.

Ah non !

Je grogne de dépit de voir son intérêt en dérive sur les parties charnues de l’endormie. 

Non !

L’effet est immédiat. Les paupières battent d’un réveil éminent et strictement interdit en présence du père Noël. Un peu de poussière d’étoiles et les humains tombent dans un sommeil peuplé d’êtres magiques et de féérie de Noël. Sauf que Nick ne respecte pas la consigne d’urgence. Il ne jette pas à la tête de la femme qui s’éveille la poussière d’étoiles.

Elle se réveille d’un coup, sursaute de voir l’éphèbe habillé de rouge dressé au milieu de son salon tel un mirage sexy en diable. Le chapeau de travers et son pompon blanc, le sourire conquérant, l’œil pétillant d’excitation de Nick la subjugue. Elle glisse du canapé, se redresse comme un diable dans sa boite, écarquille ses paupières gonflées de sommeil et d’alcool. Le cri de surprise se transforme en glougloutements incertains.

— Qu’est… que… vous… je…

Je ferme les yeux, dépitée du désastre à venir. L’escouade de surveillance va débarquer en moins de deux et cela va être un chambardement sans nom dont nous allons tous subir les conséquences.

— Surprise ! clame Nick de sa voix de charmeur de serpents, d’enfants récalcitrants, de dogues hargneux et de belles-mères acariâtres.

L’effet est immédiat. Elle se pétrifie comme une statue de glace, ne respire plus, la bouche ouverte, les yeux grands comme des soucoupes à thé, le visage empreint d’un émerveillement magique.

Je soupire, désappointée. Voilà ! Le charme du père Noël opère et il n’est pas besoin de spray magique ou autres imbécilités déjantées. Nick est le fantasme de 99 % des femmes sur cette terre. Le 1 % restant croit aux apparitions miraculeuses.

— Salut ! As-tu été sage, cette année ? lui balance-t-il son cinéma habituel.

Par certains côtés, il est désespérant de niaiseries lorsqu’une fille lui plait.

Elle ne répond pas, en apnée, un peu plus rouge de seconde en seconde, pétrifiée sur place.

— Hum, hum, s’approche Nick pour les premiers soins d’urgence.

Au moins, celle-ci n’est pas tombée dans les pommes ni n’a ameuté tout le quartier en hurlant au pervers ou n’a saisi son téléphone pour le menacer d’appeler Police-secours.

Il lui sourit de son sourire d’éclat de diamant, caresse la joue proche de la fusion nucléaire, dessine les lèvres entrouvertes par l’absence de souffle. Il se penche, procède avec méthode au bouche-à-bouche. Je ne perds rien du spectacle de ses lèvres taquines sur les lèvres inertes, de l’intrépidité de sa langue à ranimer l’autre langue. Le gémissement indique que la fonction respiration est remise en état de marche. Le baiser de réanimation devient un florilège des positions multiples adéquates pour une dégustation de langues, lèvres, bouches et devient un concert de soupirs et gémissements en tout genre.

Les mains agissent elles aussi, écartent tout obstacle à une auscultation approfondie. Nick vérifie les palpitations cardiaques à pleines mains, triture les seins aux pointes effrontément dressées pour le narguer. Il ne résiste jamais à de tels appels ! Il plonge de la bouche, happe les mamelons roses, les taquine à coups de langue intrépides, les mordille pour terminer par une succion bruyante qui nous émoustille tous.

— Ho, ho, ho, monte crescendo les cris de la patiente.

Renversée en arrière, elle s’offre en victime expiatoire aux lèvres exploratrices. La veste de pilou voltige dans l’air, atterri sur le dossier du canapé. Nick glisse les mains sur le dos tendu, s’invite sous l’élastique du pantalon de pyjama et agrippe les fesses rondes à pleines mains. Sans effort, il la soulève, la colle à son bas-ventre, ondule de quelques roulades de bassins. Leurs bouches se retrouvent. Leurs langues jouent à cache-cache ou attrape-moi, si tu peux.

En quelques secondes, le pantalon de pilou tombe au sol, la veste de Nick l’y rejoint en désordre. Le ronronnement de plaisir résonne dans la pièce tandis que des deux mains elle explore le torse imberbe, les muscles joliment dessinés, la peau douce à souhait que notre père Noël par intérim préserve avec soin.

Je suis en feu de le voir torse nu, plus beau que l’été dernier sur la plage où il entretenait son bronzage de star de Noël. Rudolph grogne, le nez rougit dangereusement de seconde en seconde. Il va finir par exploser face au spectacle que nous offrent Nick et Elle.

Des deux mains, Elle glisse à genoux le long du corps de notre père Noël dont le sourire se teinte de satisfaction.

Non ! Elle ne va pas… Si, elle va !

Le pantalon de cuir descend sur les cuisses musclées de notre patron, découvre son sucre d’orge et ses grelots.

Le regard d’extase ne se détache pas des merveilles qu’Elle découvre de la main, timide avant de se faire exploratrice des milieux sauvages. Des lèvres, elle le goute, caresse de la langue le gland rose, s’y attarde longuement. D’une petite poussée du bassin, Nick l’incite à se montrer plus vorace. La main agrippée à la chevelure hirsute, il la guide à approfondir sa dégustation. L’air de gourmandise qu’Elle affiche montre bien qu’elle y prend du plaisir. De la main, elle soupèse ses grelots, les masse, les palpe, les triture, s’aventure sur son membre raidi par ses explorations de bouche et de gorge, gémit, glousse, grogne, s’active à en faire un fer de lance capable de transpercer le plus dur des blindages.

— À ton tour, déclare Nick en tirant sur les cheveux blonds pour qu’elle remonte à la surface.

Il l’embrasse à pleine bouche, la dévore autant qu’elle le déguste.

— Surprise spéciale pour les coquines, la pousse-t-il sans ménagement sur le canapé, empressé tout à coup à poursuivre son exploration.

Il s’agenouille entre ses cuisses, plonge sur la toison ticket de métro d’une bouche vorace.

Je ne perds rien du spectacle de sa langue en pointillé sur le bourgeon gorgé de plaisir, de ses lèvres gourmandes qui mâchent, tètent, happent à tout va, ni des petits coups de dents taquins qu’il lui administre fougueusement.

— Ho, ho, ho… gémit-elle, tendue, les mains agrippées aux accoudoirs du canapé, les cuisses ouvertes en grand.

Le cri s’élève comme un chant de Noël, perdure de longues minutes pour se terminer en râle muet qu’elle tente d’expirer de sa poitrine attaquée par les mains expertes de notre maitre à tous.

Nous avons tous les yeux rivés sur lui, admiratifs, excités, désespérés aussi de ne pas participer à la fête. Je suis toute chaude, mes poils frétillent d’impatience. Pourquoi pas moi ?

— Tu n’as pas été très sage, hein mignonne ? la retourne-t-il sur le canapé, les yeux brillants de convoitise.

Elle glousse, encore perdue dans le monde magique où il l’entraine sans batailler. Naturellement, elle se positionne, cul en l’air, tête posée sur le gros coussin bonhomme de neige, jambes écartées, prête à recevoir sa punition. Quelques claques résonnent au rythme de la guirlande clignotante qui s’accorde à la perfection à la justesse des gestes de Nick.

Qu’est-ce qu’il est beau éclairé par les rouges, bleus, jaunes qui se succèdent !

Je gémis de le voir s’avancer, conquérant, superbement beau, d’une perfection inégalée. D’un coup de rein bien senti, il visite sa cheminée, grogne de plaisir de découvrir son tunnel sombre et chaud. Les « ho, ho, ho, hoo, hooooo… » ponctuent les explications qu’il lui donne sur les techniques de descente de cheminée ou les punitions réservées aux filles pas sages. Guirlande l’Electrique clignote de plus en plus vite de l’intrépidité fougueuse de notre maitre. Les boules du sapin tintent d’excitation, s’entrechoquent, inventent une nouvelle salsa de Noël pour Nick. Le sapin danse de toutes ses aiguilles, s’excite de plus belle.

Les mains agrippées aux hanches rondes, notre père Noël s’en donne à cœur joie, rythme ses efforts et provoque la pagaille dans le salon. Les ampoules de Guirlande l’Electrique éclatent les unes après les autres dans un ballet d’étincelles multicolores en harmonie avec les râles scandés de plus en plus fort. Un dernier effort et Nick parvient au sommet de la cheminée, provoque le tsunami de tremblements, frissons de sa partenaire. Elle s’abandonne à la vague de plaisir sans rémission. Les boules du sapin s’entrechoquent dans une cacophonie, éclatent à leur tour une à une tandis que Nick s’invite de quelques coups de reins hardis dans les profondeurs sombres du cul offert. Pour son plaisir personnel. Les aiguilles du sapin frétillent, s’échauffent et s’enflamment d’une combustion spontanée en feu d’artifice.

Je suis brulante, rouge tomate, les poils dressés, le cœur, si j’en avais un, éclaté. 

Le râle de plaisir s’étouffe dans le coussin bonhomme de neige où elle s’affale dès que Nick s’écarte, sa mission terminée.

— L’année prochaine, montre-toi un peu plus sage, claque-t-il des doigts.

Une fraction de seconde et il est habillé de pied en cape. Galant, il la soulève dans ses bras, l’emporte vers la chambre où il la dépose sur le lit, la recouvre du gros édredon rouge.

— Fais de beaux rêves, l’embrasse-t-il sur le front, un sourire attendri à la bouche.

Mon Dieu ! C’qu’il est beau !

Je gémis de le voir approcher, son sourire coquin aux lèvres. Il me caresse d’une main douce, taquine mes poils dressés, les lisse doucement.

— Et toi ? Tu as été sage ? me demande-t-il de sa voix de démon.

Il n’attend pas ma réponse, s’invite de la main contre mes lèvres, les écarte et y plonge à deux doigts jusqu’au plus profond de mon ventre. Je râle, incapable de retenir la vague de plaisir de le sentir aller et venir.

C’que c’est bon d’être fourrée par un père noël de l’acabit de Nick !

Rudolph en est fou de jalousie et brame comme un cerf sur deux tons au lieu des trois habituels des rennes.

Je m’abandonne, le ventre gonflé des cadeaux que Nick m’accorde largement.

Oh, ce que c’est bon !

— Sois sage, caresse-t-il mes poils hirsutes.

Je baille de toutes parts, le contemple d’un regard énamouré. D’un claquement de doigts, il remet de l’ordre dans le salon dévasté. Il m’envoie un clin d’œil d’étoiles, un sourire d’éclat de lumière et disparait dans une tornade de neige et de blizzard.

Je soupire, impatiente d’être à l’année prochaine pour le revoir.

Je ne suis peut-être qu’une chaussette de Noël, mais cela ne m’empêche pas d’éprouver des sentiments !

À l’année prochaine Nick.

Je croise mes brins de laine en espérant que l’année prochaine la dinde qui ronfle à côté n’oubliera pas de me pendre au-dessus de la cheminée ou ne me relèguera pas dans un placard !

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