Après l’amour… la déconfiture

Petit texte du dimanche pour écarter la grisaille du jour. Ceci était un challenge d’écriture où il était demandé de placer certains mots (seuls en italiques). 

Après l’amour… la déconfiture !

 

Mon pied rencontre… une jambe ?

Il tâte avec prudence cette jambe inconnue, se délecte de la douceur des poils de nounours qui le chatouille, remonte jusqu’à la limite de ma souplesse de princesse dont le cerveau est brouillé par des cris de crapauds en tout genre. La cacophonie devient bourdonnement d’abeilles, heurte mon pauvre crâne d’une ribambelle de piqures douloureuses.

Rhoooorrr !

Quelle idée ai-je eu de mélanger ce cocktail explosif avec la gnole de l’oncle Bébert !

Le ronflement dans mon dos ne ressemble en rien à la musique habituelle des décibels de Martin. J’écarte mon bras de mes yeux atomisés par la lumière du jour et les referme aussi sec pour ne pas les griller définitivement à cause des radiations mortelles d’un rayon d’automne.

Je tente un reset de mon cerveau en déconfiture.

La remise en marche demande plus de temps que cette foutue mise à jour Windows qui dure des heures et vous force à regarder ce machin qui tourne pour vous hypnotiser et vous faire croire que deux heures ne sont que deux minutes.

Les chiffres des pourcentages remontent lentement jusqu’au 100 % de la mise à jour terminée.

Hier nous étions le…

Je cherche la date dans le fatras des nombres qui trainent dans mon cerveau.

Ah oui ! Le 30 septembre.

Le 30 septembre ?

Le jour du mariage de ma meilleure amie et accessoirement patronne.

Le souvenir flou de la cérémonie pompeuse à la mode « nous, gens de la haute » s’invite dans un coin de mon esprit embrumé.

Incroyable la quantité de singes en costard à qui j’ai dû sourire !

Le buffet était somptueux. Ça, mon estomac s’en rappelle parfaitement et mes hanches risquent d’en pâtir. Au passage, je les tâte pour vérifier que l’excès de ce petit canapé à la mousse de saumon sauvage, oseille et écume d’huitre ne s’est pas déjà fourré illégalement sous ma peau pour y créer des crevasses inélégantes.

Je glousse.

La gym de la nuit aurait-elle compensé cet excès ?

La soirée remonte lentement à la surface de ma conscience.

Engueulade avec Martin.

Ah oui ! Ça, je m’en souviens.

À quel sujet ? Euh…

Trop flou et sans doute sans intérêt pour que cela s’imprime dans un coin de ma tête.

Je reglousse.

Là, il aura des raisons de se montrer jaloux. À moins que lui aussi n’ait…

Je secoue ma soudaine jalousie et ma hargne naissante. Qu’il ose et je lui fais la peau !

Ou alors, je le transforme en crapaud. Ou en esclave ? De corvée de vaisselle jusqu’à la fin de sa vie ! Il déteste la vaisselle.

Je rereglousse, me décide à tourner la tête pour découvrir mon inconnu d’une nuit.

Mon regard accroche le profil de….

Non !

Le marié !!!!!!!

2 commentaires sur “Après l’amour… la déconfiture

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