Ma vie de romancière – 9 – le blues du samedi

Le blues du samedi 

Une visite dans une grande librairie de par chez-moi a ouvert en moi une réflexion gravissime sur mon devenir littéraire et plus particulièrement sur mon avenir de romancière de derrière les fagots, ou si vous suivez l’histoire, de derrière les fanes de pommes de terre (ou fan comme s’obstine à l’écrire mon correcteur lol).

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La conclusion a été rapide et sans appel : aucun avenir n’est possible sans un puissant soutien médiatique qu’il soit physique ou virtuel et une grosse maison d’édition dans votre dos. Sur l’étal des nouveautés, je n’ai vu que des noms connus rabâchés dans les médias et sur les réseaux sociaux dans les groupes de lectures par exemple. Je vous laisse deviner, je pense que vous trouverez sans difficultés les cinq ou six auteurs mis en avant par les libraires. Par curiosité et pour constater mon non-avenir de romancière à la petite semaine, je me suis promenée dans le rayon culture d’une grande surface. Patatras, même constat : les mêmes noms, les mêmes titres. Autant dire qu’il est difficile d’échapper à la horde des auteurs méga-super-connus.

Alors, comment faire pour se faire connaitre ?

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Cherchez un peu sur Internet et vous trouverez la réponse à cette épineuse question : COMMUNIQUER. De nombreuses recettes sont proposées pour vous permettre de « réussir votre communication », « vendez votre livre et devenez riche »…

Si quelqu’un possède la recette miracle, il sera millionnaire en moins d’une seconde !

La réalité est tout autre. Que nous soyons en maison d’édition (ME pour les intimes) ou en auto-édition (AE pour les autres intimes), la communication reste évidemment primordiale pour que votre « super histoire originale et bla, bla, bla » trouve son chemin parmi la cohorte des livres déboulant par dizaine toutes les semaines sur les étals de nos marchands favoris. Le soutien d’une ME se met en place lorsque l’auteur devient un produit marchand, que son nom traine sur les réseaux sociaux et que le public commence à s’y intéresser. Alors, la machine démarre.

Aparté : je parle évidemment pour le commun des auteurs et non pour le génie à la prose aussi sublime que divine aux pieds duquel tous se prosternent avec dévotion.

Étant hybride en phase de tests, autant dire que la machine a des ratés et demande de nombreux réglages !

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Communication, communication chérie.

Oui, mais…

Il n’est pas donné à tout le monde d’accrocher l’attention des internautes ou des lecteurs, de créer des liens d’amitié afin d’engendrer un réseau capable de vous porter aux sommets de la gloire, parce que cela fonctionne principalement grâce aux réseaux et l’Internet prouve tous les jours que les communicants trouvent le chemin du succès. Personnellement, le premier barreau de l’échelle me suffirait amplement, mais encore faut-il atteindre l’échelle autour de laquelle tous les auteurs en herbe se pressent autant que dans une botte de foin.

Je ne possède pas ce don de communication et d’empathie nécessaire à entretenir des relations amicales avec mes contemporains, je ne sais tout simplement pas faire.

Cela me chagrine parfois, me déprime aussi lorsque je constate le néant des interactions sur ma page FB, malgré mes efforts à partager ou communiquer. Mais, c’est le triste sort d’un auteur inconnu et j’en prends désormais mon parti et m’installe confortablement dans ma caverne et regarde les autres s’agiter en tous sens.

Là, se pose la question de poursuivre dans cette voie, d’écrire, de passer un temps monstre à tenter de placer sa pub sans lasser, de publier tout simplement pour partager.

Heureusement, quelques amis fidèles me suivent, m’encouragent d’un simple bonjour ou de petits bouts de conversations et je les en remercie infiniment. Si on ne vous l’a jamais dit, vous êtes plus précieux que des milliers d’inconnus.

Je poursuis donc ma route de romancière, communiquerai autant que cela soit possible pour moi, publierai des bêtises pour le plaisir de vous faire rire.

La crise du samedi est terminée, demain, Déprime du dimanche !

Ma vie de romancière 10 : Auto-édition à toutes les sauces

10 commentaires sur “Ma vie de romancière – 9 – le blues du samedi

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  1. Tu as raison. Comme tout, le monde de l’édition est dominé par l’argent et les noms connus.
    Mais attention grand réseau d’amis ne veut pas dire qu’ils s’intéressent à toi, mais plutôt qu’ils aiment que tu t’intéresses à eux.
    Garde tes petits moutons fidèles, on t’aime Romane !

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    1. Tu as tout à fait raison. Les grands réseaux n’apportent que peu d’interaction avec le petit auteur. Il vaut mieux une bonne bourrique solide et têtue, qu’un cheval de course clinquant qui ne s’intéresse qu’à ses propres performances lol 😀 Bises Jc.

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  2. Effectivement il vient de se planquer xD Exactement. Je dis toujours que je suis un brin égoïste car j’écris pour moi avant tout. Le mien sera bon en compagnie d’Obsessions 😉 Bon weekend à toi également.

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  3. Je partage totalement ton point de vu. Hier j’étais à Cultura, je me suis dit que si mon roman figurait parmi les étales, peut-être que… puis j’ai réalisé qu’il n’y serait jamais xD ma foi, le soleil brille, cette humeur maussade finira par passer =)  

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    1. Le soleil ? Quel soleil ? lol. Le constat est le même partout, nous n’avons aucune chance d’être visibles ou si peu :). Le principal c’est de se faire plaisir après tout. Merci pour ton commentaire MG et bon week-end, sous le soleil, j’espère. Bises

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