Ma vie de romancière – 8 – Je faisais pipi debout

« Je faisais pipi debout… « 

Ce matin pour introduire un nouvel épisode de ma vie de romancière, je ne sais pas pourquoi ni comment, tout à coup, boum… des paroles s’accrochent à mes pensées et ne veulent plus les quitter…

Est-ce grave docteur ?

— Oui, indéniablement !

« Dans un voyage en absurdie

Que je fais lorsque je m’ennuie

J’ai imaginé sans complexe

Qu’un matin je changeais de sexe

Que je vivais l’étrange drame

D’être UN HOMME ! »

Hommage aux hommes : 

Homme des années 2010

Mais homme jusqu’au bout des pieds

Ayant réussi l’amalgame

Entre l’idiotie et l’charme

Homme des années 2010

Plus gros nanar que gentleman

Sachant piétiner les femmes

Avec un grand sourire hilare

Je crois que je pourrais vous la chanter en entier, mais « ON » m’accuserait de plagiat et j’aurais les sbires de Michel aux bourses… pardon, aux trousses.

Aparté : Trousser avec des bourses… non ?

Je ne vais pas vous faire un débat féministe sur la cause des hommes, ce serait vain, ils se défendent très bien tous seuls pour qu’on ne les aide pas à devenir encore plus cons qu’ils ne le sont déjà.

Tout ça pour arriver à ma vie de romancière obligée de m’introduire dans la peau d’un homme pour écrire à leur place.

Comme dirait une de mes personnages :

« Les hommes, ce n’est pas compliqué. Ils n’ont qu’un seul gouvernail. Fais en sorte de l’utiliser à ta guise pour en obtenir le maximum. Pour le reste, ne compte que sur toi-même parce qu’ils sont manchots dans 90 % des domaines qu’une femme gère comme une grande et sans leur aide. Pour porter les courses, ils sont tout de même pratiques ».

Un avis à propos d’Obsessions a interpellé ma petite cervelle de fille.

Au passage, merci Serge d’avoir le courage d’affirmer tes gouts pour la romance, de nous lire et de commenter.

Le terme « déroutant » m’a dérouté. Je me suis demandé en quoi Obsessions déconcertait un homme. Barnaby ? Une folle qui parle à son chat est tellement courante en littérature (surtout pour les héroïnes ayant passé un certain âge lol) que j’ai imaginé que le mélange des genres, un peu surnaturel, fou et obsessionnel engendrait un cocktail particulier.

J’ai donc franchement posé la question et non.

Voici ce que me répondit le lecteur en substance.

« Ce n’est pas l’histoire qui déroute, mais les scènes de sexe du point de vue du monsieur ».

Aparté : gourde comme je suis, j’ai supprimé les épisodes du blog et les commentaires ont disparus lol, donc, Serge, si tu veux intervenir, n’hésite pas.

Comment se mettre à la place d’un homme lorsque l’on est une femme ?

Pas de miracle, de dédoublement de la personnalité (bien que là, j’adorerai :)), pas de petite voix surnaturelle soufflant sur la partie masculine que toute femme possède.

Aparté : Vous avez remarqué que l’on parle souvent de la part de féminité des hommes, mais pas de la portion de masculinité des femmes ? Pourtant, je sais planter un clou sans me taper sur les doigts !

Une observation minutieuse de la gent masculine dans son cadre naturel de la vie à deux ou plus, des interrogatoires serré-serrés, des trifouillages de cerveaux mâles et la navigation sur les réseaux sociaux permettent d’appréhender et de faire un bon demi-tour de la question (le tour complet est évidemment possible, mais ce serait une perte de temps superflue lol).

Ensuite, vient l’élément essentiel, l’imagination.

Sans cet élément indispensable, autant dire que les clichés (moi, j’adore les clichés !) pullulent et que le discours devient redondant au fil des lectures : moi, Tarzan, bad boy et tatoué, torturé par un passé douloureux et toi Jane, pauvre petite chose niaise que je sauverai malgré elle. 

Cependant, la psychologie masculine m’échappe souvent et se révèle très intéressante à étudier. Les hommes prétendent ne pas comprendre les femmes, l’inverse est exact.

Alors, on idéalise.

L’écriture permet ce miracle, de créer notre mâle parfait, de le rêver, de l’idéaliser, de le rendre aussi chou qu’on aimerait que nos compagnons le soient. Oui, je sais, je crois encore au Père Noël, à sa gentillesse, à sa galanterie, à ses abdos quatre étoiles, à… Bref, à l’impossible !

Il n’en demeure pas moins que les hommes possèdent un avantage sur nous pauvres femmes. Ils peuvent FAIRE PIPI DEBOUT, N’IMPORTE OÙ, N’IMPORTE QUAND !

Et ça, à mon sens c’est la pire des injustices !

Terminons en chanson :

Elle faisait pipi debout
C’est peut-être un détail pour vous
Mais pour moi, ça veut dire beaucoup
Ça veut dire qu’elle était libre
Heureuse d’être là malgré tout
Elle faisait pipi debout
Quand les trouillards sont à genoux
Et les soldats au garde à vous
Simplement sur ses deux pieds
Elle voulait être elle, vous comprenez

Ne vous méprenez pas Messieurs, je vous aime 😀

Ma vie de romancière – 9 : le blues du samedi