Ma vie de romancière – 12 – Incomprise ?

J’écris de la romance, et alors ? 

Je vous entends déjà vous gausser, détourner le regard, sourire d’un petit rictus ironique et penser tellement fort que cela en devient tonitruant : « Encore une qui s’illusionne et croit savoir écrire et qui nous balance une guimauve insipide et sans intérêt ! »

Je ne vous parle pas de ceux ou celles qui hurlent à nous en percer les tympans :

— Je ne lis pas de romance, c’est de la mouise ! De la sous-littérature ! De la daube ! De l’horreur en guimauve ! 

Je constate, avec un rien de mélancolie et de tristesse que beaucoup n’ouvrent pas un livre sous prétexte qu’il est étiqueté « romance » et pensent, à tort ou à raison, que cette littérature, tout comme celle de gare, ne mérite pas leur attention. 

Peut-être ont-ils raison de ne pas perdre du temps à lire quelque chose qui ne leur convient pas, comme je ne lirai jamais du S. King. 

Cependant derrière une romance, ses codes précis, son intrigue bateau se cache autre chose, un message subliminal, une pensée éphémère, une idée sous-jacente, ou n’est-ce finalement qu’un simple bon moment à passer. 

En lisant certains retours à propos de mes histoires, je constate souvent que les lecteurs passent à côté de certains aspects du récit. Je ne leur en veux pas, cela indique simplement que je suis un piètre passeur-d’idées et que le ton primesautier de mes livres, volontaire et assumé, diffuse un écran de fumée opaque. 

Je revendique d’écrire de la romance, mais pas que…

Décortiquons ! Avec les dents, les griffes ou le seul neurone disponible dans ma cabosse de penn-kalet. 

« Pour faire fonde son cœur » 

Le poids de l’éducation de Rebecca la conditionne à agir en fonction des désirs de ses parents. Elle s’en oublie totalement, subit sa vie plus qu’elle ne la vit, jusqu’à ce qu’un grain de sable, ou plus exactement une erreur de chambre provoque des ravages dans son existence. Elle se trouve confrontée à un rejet de sa famille, à une exclusion pure et simple de sa propre existence, à une humiliation révoltante et à un jugement inique de l’homme qu’elle aime au point d’en arriver à le détester. Il ne lui reste que deux choix : se battre ou couler. 

« Incompatibles, mais » (ou Un peu, beaucoup, à la folie) 

Au contraire de Rebecca, Bea décide de secouer le joug parental et avec lui un passé étouffant. Rien n’est simple pour elle, pas même ouvrir une boite de conserve ou affronter un aspirateur. Elle montre pourtant, sous ses dehors laxistes, une volonté de s’affirmer, de se trouver, d’endosser enfin sa véritable personnalité, même si elle ne sait pas elle-même qui elle est réellement. Pas évident pour une fille à papa pourrie gâtée, mais franchement, elle s’en sort pas si mal.

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« Défie-moi »

J’avoue avoir commis un crime de lèche-majesté 😉

Être systématiquement comparée (en cent fois moins bien) à 50 nuances m’a gonflé (pardon pour la vulgarité). Sous prétexte que des scènes de sexe émaillent l’histoire de Chloé et de son Voleur, aussitôt les lecteurs s’attendent à je ne sais quoi. Ce récit aborde simplement la volonté d’une jeune femme d’assumer sa sexualité, de tester ses propres limites d’une manière « ludique » et de jouer avec le feu quitte à se brûler. Elle décide de suivre son Voleur de son plein gré et de se découvrir à travers les jeux qu’il lui propose. 

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« Obsessions » 

Charlotte et Sean, à leur manière, affrontent leurs démons. Rien ne les prédestinent à se rencontrer et encore moins à s’apprécier. Cette histoire aborde les obsessions, comme son titre l’indique, et les phobies ancrées profondément en soi au point que la réalité se charge de fantasmagorie et d’irréalité. D’ailleurs, est-ce une histoire d’amour ? J’en doute encore. 🙂 

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« Féerie irlandaise »

Sous le ton léger et amusant, l’histoire décline les doutes de deux personnes face à l’amour, au sentiment de ne pas être la personne que l’on imagine. À travers leurs aventures, Abby et Ayden se redécouvrent, ouvrent les yeux sur leurs désirs réels et se heurtent à leur propre existence. Le miroir aux alouettes se brise parfois en constatant que la route empruntée est un cul-de-sac. 

Alors, derrière une couverture de guimauve, se cache parfois une histoire plus intéressante qu’il n’y parait. Ou au contraire sans intéret ? A vous de juger. 

Je vous fais grâce des autres élucubrations trainant ici ou là 🙂

C’était la pub du samedi 😀

#pubdusamedi #bluesdusamedi #j’suiscalimero

Ma vie de romancière 13 – A toute chose malheur est bon

7 commentaires sur “Ma vie de romancière – 12 – Incomprise ?

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  1. S. King Et Romane, j’AIME ! Pas dans les mêmes obsessions ni le même rythme, mais qu’importe, j’AIME. Et la vie est si courte que ce serait dommage de me priver du bonheur de te lire Romane, je t’adore et je te resterai fidèle.

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  2. Moi, j’adore la guimauve ! Surtout lorsqu’elle a une saveur aussi sucrée que celle de Romane Rose. J’ai passé un merveilleux moment dans la lecture de « un peu, beaucoup, à la folie! ».
    Je le clame haut et fort : vive la romance ! Vive Romane Rose ! Je revendique le droit de rêver et tu me l’as donné.
    PS : j’adore Stephen King quand même.

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